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Source :
http://www.essaouira-infos.com/essaouira-4.php
La Marqueterie d'Essaouira
On ne peut parler d'Essaouira sans parler de la marqueterie. L'activité datant du XIXe siècle, est devenue la spécialité de la ville. Le travail du bois constitue une activité économique primordiale tant au niveau du nombre de personnes qui le pratiquent, que par l'importance des recettes qu'il occasionne.
L'approvisionnement de cet artisanat en bois se fait normalement à partir des forets de la province, mais on peut faire venir le bois de beaucoup plus loin.
C'est le thuya à la couleur brun rosé et à l'odeur très particulière qui est le plus utilisé. On le trouve dans toute la région d'Essaouira, et il est très recherché par les ébénistes. C'est surtout la loupe de thuya (noueuse et veinée) qui est travaillée, polie et incrustée de bois de citronnier, de nacre, d'ébène, d'ivoire et d'os de chameau, formant des dessins et motifs variés (dessins géométriques ("khotta"), calligraphie, .). Les objets sont des plus variés. Cela peut aller du simple cendrier à des meubles aux formes et tailles impressionnantes. Le travail est très précis et demande une grande dextérité. On trace tout d'abord des motifs au crayon sur la pièce à travailler puis on les grave à l'aide de scies, limes, mèches, poinçons.
Des cavités sont creusées dans le bois pour recevoir les incrustations découpées aux dimensions dans des bois précieux (parfois de quelques millimètres de largeur), ensuite l'artisan assemble le tout méticuleusement comme un puzzle à l'aide de colle et d'un marteau. On obtient le glaçage de la surface à l'aide d'un bouche-pores ou d'un remplissage à la sciure de bois, puis on rabote et l'on ponce pour obtenir une surface lisse; enfin, on applique un produit de finition comme la cire, le vernis au tampon ou le vernis moderne .
Mais à vouloir trop fabriquer, on a brisé le marché. En effet, l'explosion de la production a entraîné un appauvrissement dans la qualité du travail. Les belles loupes se font plus rares, le thuya est travaillé trop jeune. De plus les ventes n'ont pas suivi le succès escompté. Aussi, l'activité est-elle très menacée et des centaines d'artisans voient leurs revenus s'effondrer et leur métier menacé. Souhaitons simplement que les artisans de talent continuent à fabriquer et vendre encore longtemps leurs ouvres artistiques.
Sans commentaire. Jean
