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LES Alaouites. /10-2 de 1664 à nos jours.

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Soubise
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LES Alaouites. /10-2 de 1664 à nos jours.

Message : # 16267Message non lu Soubise

La Dynastie des Alaouites de 1820 à aujourd'hui.(Planche 2) C'est donc après la prise de Fés en 1820 par les tribus berbères et la confrérie Amhaouch, sur de leur victoire sur l'armée royale, qu'ils déposèrent le Sultan Moulay Slimane et le remplacèrent par un de ses neveux, un certain Brahim qui mourut très vite et sera remplacé par son frère Moulay Saïd.
Cependant Moulay Slimane n'avait pas dit son dernier mot et aidé par la tribu Arabe des Béni Maqil, il lança une offensive contre son neveu et les tribus Berbères qui le soutenaient.
Pourtant son retour à la gouvernance fût un feu de paille, il fût à nouveau vaincu par les forces de la Zaouia Cherradiya et libéré par le chef de cette confrérie, épuisé par ces luttes incessantes il abandonna le pouvoir au profit de son neveu Moulay Ben Hicham.(1822-1859)

C'est à ce moment que la différence de vue entre ce que l'on appelle " Bled Siba & Bled Makhzen " prit tout son sens ,si toutefois sens il y a.
Notions idéologiques aux frontières non établies, se mélangeant parfois aux gré des alliances tribales, entre obéissance et dissidence.
Le Bled Siba territoires de dissidences et d'insoumission, refusant l'autorité et l'impôt, surtout peuplé d'indigènes de culture Amazight, peuple rude de montagnards et fidèle aux " Jemaas " assemblées des droits coutumiers, appartenant à la berbérité et à l'obéissance du Chraâ (juridiction musulmane)
et de l'Azerf ( droit berbère )tout en respectant la spiritualité du Sultan.

Le bled Makhzen est l'état dans l'état central, soumis il respecte l'autorité et paye l'impôt, fournit les hommes pour l'armée.
Plutôt Arabes et habitants des plaines fertiles et riches des oasis.
Pourtant les frontières de ces deux entités ne sont pas figées, se mélangent sans cesse et changent de personnalités selon les événements.
Si ces deux entités coexistent en s'ignorant, il est aisé de comprendre que dans cette histoire du Maroc en remontant les différentes dynasties, moins le pouvoir est présent plus cette différence est exacerbée et plus ce pouvoir reprend le contrôle, moins le Makhzen est évident.

En 1822 donc ,c'est l'arrivée au pouvoir de Moulay Ben Hicham, et régna 37 années, son règne fût le début des nouvelles incursions coloniales Européennes,surtout Françaises et Espagnoles, mais pas seulement, les Britanniques et les Autrichiens ne furent pas en reste.
Le nouveau souverain ouvrit son pays aux différents partenaires commerciaux et scella des conventions avec différents pays d'Europe.
L'armée Marocaine était à cette époque relativement puissante, mais ne tint pas la comparaison et les évolutions du modernisme des armées de terre et des marines Européennes.
L'armée Française qui avait prit Alger en 1830, n'avait pour seule résistance que l'armée de conquête Turc ,installée ici depuis belle lurette et c'est avec l'aide de la rébellion locale et leur chef Abd el kader que les Français firent le ménage.
Jusqu'à ce que ce même Abd El Kader se retourne contre l'armée Française pour en faire une guerre Sainte.
L'armée Marocaine était sous serment avec les Français par un pacte signé en 1832 par le Conte de Mornay et MBH et ne se contentèrent pour aider la rébellion que d'envois d'armes et de munitions clandestins.
L'arrivée de Bugeaud en 1840 organisa l'armée et le Duc D'Aumale détruisit la Smala, le camp ou était réfugié Abd El Kader qui s'enfuit au Maroc.
Bugeaud demanda alors que Abd El Kader lui fût livrer et décida que le pacte de 1832 était rompu.
En 1844, Louis Philippe pris l'initiative des représailles et De Joinville fort d'une force navale de quinze navires de guerres et de plusieurs milliers d'hommes débarquèrent à Lalla Maghnia à l'est de Saïdia en terre d'Algérie et occupèrent Oujda.
Dans le même temps des troupes Françaises étaient présentes de l'autre côté de la frontière sud est du Maroc.
Les incidents de Saïdia ou les parlementaires Français présents pour une entrevue furent attaqués est ainsi le prétexte tout trouvé pour envahir le Maroc.
Donc en aout 1844, la flotte Française approcha les rives de Tanger et bombarda copieusement son port, pendant que les 11000 hommes de l'armée de terre Française sur les bords de l'oued Isly au pied du plateau Djorf el Akhdar venaient à bout de l'imposante cavalerie Marocaine avec très peu de perte dans leurs rang.
Un traité fût signé à Tanger par Moulay Ben Hicham qui ainsi reconnaissait l'occupation de l'Algérie et l'abandon de Abd El Kader.
Le souverain soumis fût alors cruellement déconsidéré par son peuple mais conservait sa position de Sultan.
Le 18 mars 1845 le traité de Lalla Marghnia fût signé, les frontières définies.
Abd El Kader profita de l'échec Marocain pour retourner en Algérie et soulever de nouvelles tribus.

En septembre 1845, avec ses hommes ils exterminèrent un détachement Français au marabout de Sidi Brahim.
Devenu paria et poursuivit par l'armée Marocaine dans les montagnes du Rif,Abd El Kader dépassé par le nombre s'enfuit vers la Moulouya et se rendit aux soldats Français du Gl De La Mauricière le 23 décembre 1847.
Le duc D'Aumale lui rendit la liberté sous condition qu'il se retira définitivement au levant, après un détention à la prison de Toulon.
Moulay Abderrahmane s'est éteint en 1859 après avoir désigné son fils comme successeur légitime.

C'est dons son fils Mohammed IV ( 1859-1873 ) qui lui succéda dans la lignée de cette dynastie.
Un de ses premiers écueils fût Une guerre avec les Espagnols pour une borne frontière détruite autour de Ceuta restée Espagnole.
La guerre fût déclarée unilatéralement par les Espagnoles l'année de la prise du pouvoir par le nouveau Sultan.
Le général Juan Prim et ses 40000 hommes occupèrent Tétouan (jusqu'en mai 1862)et par le traité de Ceuta de 1860 le Maroc s'engagea à concéder à perpétuité le territoire de Ceuta et à verser une somme colossale en or.( cent millions de francs-or) qu'il ne possédait pas dans son trésor.
La somme fût donc empruntée aux banquiers Anglais ( on reconnait au passage leurs pouvoirs usuraires néfastes) et à compter de ce moment, à la crise sociale/économique s'ajouta la crise monétaire.
Aux emprunts savamment dosés s'ajoutaient d'autres emprunts, ce qui eut pour conséquences de mettre à genoux ce pays et à son indépendance.
Déjà affaiblit militairement le pays vit alors arrivés les dépeceurs et autres charognards profitant de la faiblesse et s'octroyant toutes sortes de privautés
et d'avantages.

Moulay Hassan I, prit la place de son père en 1873 jusqu'en 1894.

Son arrivée au pouvoir fût marquée par les révoltes d'un peuple affamé, qui de du Moyen Atlas à fèz et Meknès demandait plus de justice et de moyens.
Et pendant ce temps le travail de dépeçage continuait, organisé par les commerçants Européens véreux.
Pendant plusieurs étés du milieu de ce XIX° siècle la sècheresse et le manque de récolte eurent raison des dernières résistances et la famine poussa le peuple des campagnes à l'exode vers les villes côtières.
A ce moment ou le royaume était au plus mal, le traité de Madrid du 10 mai 1880 fût signé et marqua le début de l'internationalisation du Maroc.
Là ou seules la France et l'Angleterre avait ce droit de " protégés " ,vinrent à la curée l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, les US, les Pays bas, le Portugal, la Suède et la Norvège.
Dans leurs nouveaux droits, le droit de propriété dans tout le pays.
La corruption s'ajoutait à la débâcle et à la mainmise des étrangers sur les meilleures terres ce qui suscitait colères et révoltes.
La modernisation à pas feutrés se fit jour.
L'aménagement des ports et entrepôts de stockage côté atlantique, un début de chemin de fer améliorèrent le transit des marchandises et favorisèrent le
commerce.
La télégraphie et la poste, l'industrie agroalimentaire, les richesses minières, tout se mettait en place, doucement mais surement pour relever le pays.
La banque nationale du Maroc en 1963 et sa propre monnaie en 1869.
Pourtant malgré ces signes encourageant l'état n'était pas en mesure de tenir le bon peuple désireux d'une vie sensiblement meilleur et l'agitation prenait de l'ampleur.
1894 vit s'éteindre Moulay Hassan I.

C'est un son fils cadet Moulay Abdelaziz (1894-1908)qui lui succéda, mais âgé seulement de 14 ans la gouvernance fût effectuer pendant 6 ans par Ba Ahmed Ben Moussa protégé de sa mère Lalla Reqiya juive circassienne, ancienne esclave et intrigante.
Le régent Ba Ahmed Ben Moussa très proche de la mère du nouveau sultan, n'avait pas que des amis dans le sérail, voici comment Français Robert Brasillach, dans son livre La Conquérante, republié chez Plon à Paris en 1943 le dépeint.
"Le maître du monde, à Marrakech, c'était le grand vizir Ba Ahmed, fils d'un nègre et d'une juive. Un horrible personnage, bouffi de graisse, avec un ventre ballonné, un goinfre, brutal et sadique. Comme il était de basse extraction, il voulait tout ce qu'il y a de plus beau, les bijoux, l'or, les palais ... Et ne croyez pas qu'il ait simplement laissé faire. Il discutait avec les architectes, un peu à coup de bâton, il leur imposait ses idées, et finalement celles d'un Français qui est le véritable inspirateur du palais. Je l'ai connu, c'est le capitaine Erkmann, qui avait gagné les bonnes grâces du nègre et de son principal architecte El Mekki."
Quoiqu'il en soit Ba fit régner l'ordre dans et hors du palais et ce jusqu'à sa mort en 1900.
Le jeune Sultan lui, était surtout vu comme un immature et un caractériel,il prit vraiment le pouvoir au décès de Ba.
Il possédait déjà tout ce que la modernité Européenne pouvait offrir et son gout prononcé pour le modernisme fit entrer son pays dans l'ère moderne.
Son fait d'arme étatique fût de refonder le Makzen et toute l'administration provinciale, il repensa l'armée et la modernisa.
Son intérêt pour les habitants du pays était évident et ses réunions fréquentes avec les chefs spirituel, diplomatique et intellectuel, afin de prendre le pouls du peuple en témoignent.
Les finances du pays était berne il décida de créer un nouvel impôt "le tertib"
et taxer les biens agricoles, ce qui lui valut de se mettre les 2/3 de la population à dos et ce fût l'échec du tertib.
L'impôt ne rentrant pas, les caisses vides, Moulay Abdelaziz recourut une fois de plus à l'emprunt dans les banques Européennes.
Emporté par cette spirale de l'endettement le jeune souverain accepta la main mise et le droit tutelaire des états prêteurs sur le pays.
Le peuple furieux de s'être fait acheter entra en lutte dans plusieurs endroits, menés par quelques chefs de guerre opportunistes, Zerhouni et la tribu des Ghiata, Raissouni et les tribus Jbalas, Ma el Ainin dans le sud.
Les actes de guérillas sont orchestrées en plusieurs endroits, sur l'avancée des voies ferrées et l'occupant Français est prit à partie.
Avec les accords de Confins de 1902, il est clair que la volonté de colonisation se faisait jour.
Après une embuscade qui mit hors d'état quelques hommes d'une section de reconnaissance, les militaires Français détruisirent au canon le village de Zenaga (région de Figuig)et sa mosquée d'ou le soulèvement du Tafilalet.
Ce qui n'étaient que quelques escarmouches devint bientôt une rébellion organisée avec des milliers de terroristes( ou de partisans, c'est selon de quel côté on est placé) et c'est ainsi que depuis son cantonnement en Algérie, Lyautey conquit d'est en ouest ne rencontrant que peut de résistance.
Seule la tribu des Béni Snassen dans le Rif oriental lui tînt tête jusqu'en 1908?
Les dernières tribus soumises par la force des armes et le contrôle sur une grande partie du Maroc arrêta cette avancée.
En Europe la tension était à son comble et l'Allemagne demanda des comptes
directement au Sultan M A Z, celui ci demanda une conférence internationale à Algésiras au cours de laquelle la France y retrouva ses prérogatives, ses moyens de contrôle et de domination.(acte d'Algésiras du 7 avril 1906)
Cet état le dépendance fût très mal perçu par le peuple et de nouveaux actes de guerres dirigés contre les troupes Françaises (de l'envahisseur).
Il fallut donner la grosse artillerie des croiseurs (Casablanca) qui fit plusieurs milliers de tués chez les civils.(Mémoires de P. Azan)


1908 le peuple se rebelle contre moulay abd el Aziz ,l'époque propice au frère ainé du Sultan en place pour comploter et fort des appuis des différentes tribus et groupes religieux, essaya de le pousser hors de son trône.
Seul l'appui du gouvernement Français empêcha ce renversement de pouvoir.
Mais malgré cette aide précieuse et devant le mécontentement total des Marocains, la France reconnu en 1908 le nouveau Sultan Moulay Hafid.
Mais comme son frère avant lui, il ne put gouverner, seulement suivre les instructions de l'état Français et renoncer à la charria réclamée par le religieux et par conséquence renoncer à toutes les belles promesses qu'il avait faites au peuple qui l'avait amené là ou il était.


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