Artisanat du Maroc

[little blue]

Bonsoir à tous

Un blog qui reprend la grande majorité des différents artisanats du Maroc :

http://www.maroc-artisanat.fr/

Amitié

Little Blue

[Dan83]

Bonsoir,

Merci Little Blue 'encore une fois) pour cette doc !

Curieux : je n'y vois pas le travail du bois (marqueterie entre autre) et en particulier les objets en racine de thuyas que l'on trouve surtout dans le coin d'Essaouira ! Est-ce une production marginale ?

A+... Amistats

[Soubise]

Bonsoir .
A Essaouira ,dans un grand magasin de vente de meubles en racine de thuyas ,je m'étais arrêté devant ,les trois petites tables basses qui s'imbriquent les unes dans les autres ,pour faire une table basse ronde ,le système me plaisait bien ,le coût était de 5000dr sans négociation.
J'avais reculé en pensant à la place prise dans le camion pour le retour...
En arrivant à Ounara au camping des oliviers,qu'elle ne fût pas ma surprise de voir dans la première boutique a gauche en sortant du camping ,un petit atelier d'ébéniste qui fabrique ces tables pour ce magasin au prix de 2500 Dr avec une marqueterie personnalisée et un petit délais...Mais toujours ce problème de transport.
Amitiés.

[little blue]

Bonsoir à tous

En réponse à notre ami Dan, j'ai poster un sujet sur le travail du bois dans la même rubrique. Bien que sur le site cité plus haut il y a un onglet bois !

Amitié
Little Blue

[Dan83]

Re,

Oups ! Pas vu ! ... ... Mais c'était pour parler d'Essaouira, qu'on aime beaucoup

Amistats.

[little blue]

Bonjour à tous

Pour faire une suite à la très belle émission sur Fès.
L'envers du décor à Fès :

Délocalisation des artisans hors de la Medina
168 fours traditionnels démolis dans le cadre du transfert des potiers au village artisanal Benjellik
40 unités sont déjà construites et 75 plans de construction sont validés.

Quelque 168 fours traditionnels ont été déjà démolis (138 à Aïn Nokbi et 30 à Sahrij Gnaoua) dans le cadre de l'opération de transfert des potiers de la ville de Fès au village artisanal Benjellik, apprend-on vendredi auprès des autorités locales.

Dans le cadre de cette opération, destinée à mettre fin à la pollution atmosphérique générée notamment par le secteur artisanal de poterie, 54 unités ont été démolies dans la zone d'Aïn Nokbi et 18 à Sahrij Gnaoua, qui abrite les derniers fours traditionnels.

La même source précise que 40 unités sont déjà construites ou en cours de l'être sur le site de Benjellik et 75 plans de construction sont validés et remis à leurs porteurs, alors que 20 autres sont en cours d'instruction.

Cette opération, accompagnée de près par les autorités locales, la délégation de l'artisanat et ses partenaires (banques), a pour objectif de débarrasser la médina de Fès de toutes les activités polluantes et de doter les potiers et artisans de zellige de moyens modernes de production pour augmenter leur productivité, améliorer leurs conditions de travail et leurs revenus et les appuyer, entre autres, en termes d'équipement en fours à gaz pour accroître le rythme des investissements et réduire l'impact sur l'environnement.

Le nouveau village artisanal de Benjellik est doté de toute l'infrastructure nécessaire à la modernisation de ce secteur (routes, eau, électricité, éclairage public, à).

Le coût de réalisation de ce projet (27 ha) s'élève à 33 millions de dirhams, financé par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (12 MDH), le secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat (2,7 MDH), la coopérative des Patrons Potiers de Fès (10 MDH), la région de Fès-Boulemane (1,78 MDH), la commune urbaine de Fès (1 MDH) et la direction régionale de l'Equipement et des transports (5,8 MDH).
Source : MAP

Un petit rappel au niveau des "poteries émaillées"

Un plan pour sauver le tajine
Certification, contrôle, sensibilisation

Norme marocaine: 5 milligrammes de plomb par litre

C’est ce qu’on appelle mettre les pieds dans le plat… où plutôt dans le tajine! Le gouvernement s’est
décidé à s’attaquer à ce dossier sérieux. Et pour cause, la question du
plomb menaçait très sérieusement ce qui peut être considéré, sans ironie
aucune, une affaire de souveraineté nationale. Oui, oui le tajine c’est
le Maroc, et le Maroc c’est le tajine. Alors pas question de laisser
une malencontreuse négligence faire écrouler tout l’édifice.

D’abord le diagnostic. Les importateurs internationaux du produit-phare marocain avaient bien
raison de s’inquiéter. Des analyses réalisées auprès du laboratoire agréé Cetemco à Casablanca ont montré que les
teneurs plomb dans les tagines étaient bien supérieure au niveau
autorisé, qui est 5 milligrammes par litre. La norme en Australie par
exemple est de 3,5ml/l.

Le problème du plomb dans le tagine ne date pas d’hier. La Hollande l’avait déjà banni en 1993 et le Canada en
2002. Depuis ce temps, les gouvernements successifs n’avaient rien
entrepris. Pourtant, le secteur de la poterie emploie 20.000 personnes
et son chiffre d’affaires s’élève à 2,1 milliards de DH. L’export
rapporte 123 millions de DH. Les salaires servis dans le secteur
atteignent 534 millions de DH.

Aujourd’hui, il ne s’agit pas de succomber à la psychose ni de sacrifier l’image du produit et du pays à l’étranger. Le plan d’action mis en place est discuté
dans le cadre d’une commission, composée des ministères de l’Intérieur,
de la Santé, des Finances, du Commerce et Industrie, de l’Energie, les
Mines et l’Environnement. Cette commission sera permanente.
Chaque ministère dont celui de la Santé doit proposer des mesures
concrètes à prendre pour faire face à ce problème.

Le plan d’action élaboré comprend plusieurs dispositions. L’une d’entre elles
consiste à imposer aux produits d’artisanat, particulièrement ceux
utilisés en cuisine, différentes analyses en laboratoire pour s’assurer
du respect des normes de sécurité internationales. Le département est en
train de désigner des contrôleurs assermentés dans toutes les régions
de production.

Le plan prévoit également une campagne de
sensibilisation des chambres d’artisanat et des délégations régionales
sur les dangers de l’utilisation du plomb sur la santé du consommateur
mais aussi sur celle de l’artisan lui-même. Premier risque: le
saturnisme, une maladie qui attaque le cerveau.

Autre mesure, inciter les artisans à intégrer la certification de leurs produits
auprès de laboratoires agréés. Cette opération pourra renforcer la
confiance dans la qualité et la sécurité des produits qui porteront un
symbole de conformité aux normes marocaines. Le département de
l’Artisanat met actuellement en place des normes obligatoires pour les
émaux. L’importation de ces produits qui ne respectent pas les
spécifications en vigueur au Maroc sera interdite.

Pas de risque pour l’argile brute

Les tagines en argile brute ne représentent aucun risque pour la santé.
Pour ces produits, les artisans n’ont pas recours à l’émail. C’est ce produit qui fait briller
les tagines qui porte préjudice à la poterie marocaine.

En effet,pour que les émaux fondent, il faut des fours à 1.200 degrés. Certains
artisans ayant des fours traditionnels ne peuvent aller au-delà de 800
degrés. Par conséquent pour faire fondre les émaux, ils rajoutent du
plomb.

Cette problématique peut être dépassée avec l’utilisation
de fours à gaz modernes dans les principaux bassins qui fabriquent le
tagine: Marrakech, Safi, Salé et Fès.

A quelque chose malheur est bon. Après le déclenchement, en Australie, de l’affaire des tagines d’origine marocaine présentant des taux de plomb jugés anormalement élevés (contenu dans le produit de
vernissage), l’administration a pris l’affaire très au sérieux. Après le
lancement, d’une campagne d’analyses, le secrétariat d’Etat
chargé de l’artisanat à mis en place un dispositif de
certification.

Le principe est simple : tout tagine fabriqué et destiné aussi bien à
l’export qu’au marché intérieur devra porter un label attestant que
l’article ne contient pas de matières nocives. Ce label sera délivré par
une entité de contrôle dûment chargée par le secrétariat d’Etat de
procéder aux analyses et à l’homologation des produits.

Selon des sources au département de l’artisanat, la certification des tagines
à pris effet à partir de janvier 2009. Des cabinets privés ont été
d’être désignés pour superviser l’opération qui est menée, dans un
premier temps, dans les villes les plus connues pour la production de
cet ustensile de cuisine : Safi, Salé, Marrakech et Fès. Reste à savoir,
devant la prolifération des ateliers artisanaux, si l’Etat pourra
arriver à tout contrôler, du moins pour les ventes locales.
Signalons qu’une opération similaire est prévue pour les théières traditionnelles
(berrad) qui renferment également des teneurs très élevées en matières
toxiques, dont le plomb

Amitié
Little Blue

[Dan83]

Bonjour,

C'est la rançon du progrés !

Mais c'est aussi vrai qu'on ne peut pas tout avoir en même temps, le beurre et l'argent du beurre !

Le pays progresse et va de l'avant au détriment parfois des traditions ... c'est bien un peu partout pareil dans de nombreux domaines !

A+... Amistats