La Aïta et la légende de Kharboucha
Posté : 01 août 2011, 10:12
L'art de la Aïta
Le genre musical dit de la Aïta est pratiqué dans les régions de Abda, Chaouia et Doukkala, c'est-à-dire dans l'axe Casablanca-Safi, aux confins où les tribus arabes et bédouines cultivent cet amour pour l'improvisation poétique. Aujourd'hui encore, beaucoup de groupes s'inspirent de leurs compositions qui restent d'actualité. Cet art a connu son apparition dans les régions comme Safi, Casablanca, El Jadida, Beni Mellal, Khouribga, Marrakech ; Kalaât Sraghna, Kénitra, Khénifra et Taounat.
L'art de la Aïta est un patrimoine culturel et historique qui a connu des changements au fil des années.
A l'origine, l'Aïta est un appel de ralliement, elle est en rapport avec les pleurs et les joies et elle constitue, comme toute poésie digne de ce nom, un écho répertoire des joies et soucis quotidiens qui dessinent en filigrane le destin des êtres humains et à travers eux des peuples et figure la partie intime et toujours vivante de la mémoire comme un cœur qui bat. La Aïta s'inspire de la vie sociale de l'homme marocain et repose souvent sur le thème de l'amour, le plaisir, la beauté et la nature.
Le mythe Kharboucha:
Kharboucha est un personnage légendaire de la région de Safi. C'est une chikha qui « n'avait pas froid aux yeux » et qui n'hésitait pas à chanter contre l'injustice. Ses chansons avaient pour cible principale le tyrannique caïd Aïssa Ben Omar. Ce dernier faisait régner la loi du colonisateur français dans la région. Seule rescapée d'une tuerie menée par une tribu adverse et qui décima toutes les femmes de son clan, Kharboucha garda une rage et une force qui s'exprimaient dans sa prose chantée. Cette femme n'était pas belle car elle avait le visage marqué par la petite vérole. Mais sa voix la rendait envoûtante. Par ses chants, elle appela les hommes de sa tribu Ouled Zid à se rebeller contre le despotisme. La riposte, en 1922, du caïd Aïssa fut terrible. Il fit emmurer vivante Kharboucha, le jour même de ses noces.
Le cinéaste Hamid Zoughi en a fait un film.
Le genre musical dit de la Aïta est pratiqué dans les régions de Abda, Chaouia et Doukkala, c'est-à-dire dans l'axe Casablanca-Safi, aux confins où les tribus arabes et bédouines cultivent cet amour pour l'improvisation poétique. Aujourd'hui encore, beaucoup de groupes s'inspirent de leurs compositions qui restent d'actualité. Cet art a connu son apparition dans les régions comme Safi, Casablanca, El Jadida, Beni Mellal, Khouribga, Marrakech ; Kalaât Sraghna, Kénitra, Khénifra et Taounat.
L'art de la Aïta est un patrimoine culturel et historique qui a connu des changements au fil des années.
A l'origine, l'Aïta est un appel de ralliement, elle est en rapport avec les pleurs et les joies et elle constitue, comme toute poésie digne de ce nom, un écho répertoire des joies et soucis quotidiens qui dessinent en filigrane le destin des êtres humains et à travers eux des peuples et figure la partie intime et toujours vivante de la mémoire comme un cœur qui bat. La Aïta s'inspire de la vie sociale de l'homme marocain et repose souvent sur le thème de l'amour, le plaisir, la beauté et la nature.
Le mythe Kharboucha:
Kharboucha est un personnage légendaire de la région de Safi. C'est une chikha qui « n'avait pas froid aux yeux » et qui n'hésitait pas à chanter contre l'injustice. Ses chansons avaient pour cible principale le tyrannique caïd Aïssa Ben Omar. Ce dernier faisait régner la loi du colonisateur français dans la région. Seule rescapée d'une tuerie menée par une tribu adverse et qui décima toutes les femmes de son clan, Kharboucha garda une rage et une force qui s'exprimaient dans sa prose chantée. Cette femme n'était pas belle car elle avait le visage marqué par la petite vérole. Mais sa voix la rendait envoûtante. Par ses chants, elle appela les hommes de sa tribu Ouled Zid à se rebeller contre le despotisme. La riposte, en 1922, du caïd Aïssa fut terrible. Il fit emmurer vivante Kharboucha, le jour même de ses noces.
Le cinéaste Hamid Zoughi en a fait un film.