La légende de Lalla Aïcha
Posté : 05 juil. 2011, 20:37
"Lalla aicha" légende 100% marocaine...
Lalla Aicha :
Il faut emprunter la sortie de Meknès, traverser le centre-ville, passer derrière les murailles et suivre la route de Volubilis. Une vingtaine de kilomètres et une petite pancarte indique cet étrange aux frontières du réel : Mghrassyine. Une commune rurale à quelques kilomètres à peine de Moulay Driss Zerhoun, difficile à trouver sur une carte. Mghrassiyine est pourtant célèbre. Terre sacrée pour les uns et endroit profane pour d’autres, le petit village dénué de tout, à l’abandon et livré à lui-même est un lieu de pèlerinage, récipiendaire de croyances populaires cohabitant en toute intelligence avec la religion.
Zerhoun est un massif magique et sacré. Avant, très loin dans l’histoire, on l’appelait Jbel Ennour, pas Zerhoun. Parce que c’était un paradis, avec ses vergers, ses arbres fruitiers, ses cascades. Cette terre n’a jamais été comme les autres. Cet endroit de passage incontournable pour se rendre aux Lieux-Saints. Et c’est d’ici que l’Islam a été propagé à travers le Royaume. Forcément, cette terre est comme immunisée.
A Maghrassiyine, une légende est restée vivace. Elle remonte aux origines de la vie et la mort d’un homme, Sidi Ali Ben Hamdouch, pour expliquer la magie des lieux.
La légende dit que Sidi Ahmed Dghoughi voulait absolument voir son maître, Sidi Ali Ben Hamdoucn, prendre épouse. Las, ce dernier donna son accord, sous condition que la promise soit Aïcha, la fille du Roi du Soudan. Il lui donna sept dattes pour qu’il puisse se défendre. Après mille et une péripéties Sidi Ahmed s’en retourna à Zerhoun, avec Aïcha, qu’il avait réussi à enlever. Arrivé à Mghrassyine, il apprit la mort de Sidi Ali Ben Hamdouch. Aicha avait disparu, comme si la terre l’avait avalée. La fille du Roi du Soudan était passée de l’autre côté du miroir, de l’autre côté du monde des vivants. Et son esprit est toujours là.
La légende de Aïcha venue du Soudan
C’est dit-on dans la «hafra», une sorte de cavité en plein air, que se balade l’esprit. C’est en tout cas ici, dans cette drôle de grotte, que les femmes viennent comme en pèlerinage pour les vertus de «Lalla Aïcha Al Hamdouchia». Offrandes, sacrifices de boucs ou de poules, bougies allumées sur le flanc d’un énorme rocher, c’est un univers étrange où se mêle sacré et profane. «Aicha est connue pour ses vertus. Les jeunes filles en quête de mariage viennent ici pour trouver époux. Les malades aussi y trouvent remède. On a vu des muets reparler et des paralysés remarcher après avoir accompli ce voyage à Lalla Aïcha», affirme une m’kadma, la récipiendiaire des offrandes, qui jure sur ses grands dieux avoir vu ici, «des universitaires, des riches et pas seulement des analphabètes et ignorants».
Au fond de la grotte, un vieux figuier s’est transformé en un immense arbre du désir : les femmes viennent y accrocher un bout de tissu pour que leur vœu d’amour soit exaucé, se débarrasser de mauvaises ondes.
Lalla Aicha :
Il faut emprunter la sortie de Meknès, traverser le centre-ville, passer derrière les murailles et suivre la route de Volubilis. Une vingtaine de kilomètres et une petite pancarte indique cet étrange aux frontières du réel : Mghrassyine. Une commune rurale à quelques kilomètres à peine de Moulay Driss Zerhoun, difficile à trouver sur une carte. Mghrassiyine est pourtant célèbre. Terre sacrée pour les uns et endroit profane pour d’autres, le petit village dénué de tout, à l’abandon et livré à lui-même est un lieu de pèlerinage, récipiendaire de croyances populaires cohabitant en toute intelligence avec la religion.
Zerhoun est un massif magique et sacré. Avant, très loin dans l’histoire, on l’appelait Jbel Ennour, pas Zerhoun. Parce que c’était un paradis, avec ses vergers, ses arbres fruitiers, ses cascades. Cette terre n’a jamais été comme les autres. Cet endroit de passage incontournable pour se rendre aux Lieux-Saints. Et c’est d’ici que l’Islam a été propagé à travers le Royaume. Forcément, cette terre est comme immunisée.
A Maghrassiyine, une légende est restée vivace. Elle remonte aux origines de la vie et la mort d’un homme, Sidi Ali Ben Hamdouch, pour expliquer la magie des lieux.
La légende dit que Sidi Ahmed Dghoughi voulait absolument voir son maître, Sidi Ali Ben Hamdoucn, prendre épouse. Las, ce dernier donna son accord, sous condition que la promise soit Aïcha, la fille du Roi du Soudan. Il lui donna sept dattes pour qu’il puisse se défendre. Après mille et une péripéties Sidi Ahmed s’en retourna à Zerhoun, avec Aïcha, qu’il avait réussi à enlever. Arrivé à Mghrassyine, il apprit la mort de Sidi Ali Ben Hamdouch. Aicha avait disparu, comme si la terre l’avait avalée. La fille du Roi du Soudan était passée de l’autre côté du miroir, de l’autre côté du monde des vivants. Et son esprit est toujours là.
La légende de Aïcha venue du Soudan
C’est dit-on dans la «hafra», une sorte de cavité en plein air, que se balade l’esprit. C’est en tout cas ici, dans cette drôle de grotte, que les femmes viennent comme en pèlerinage pour les vertus de «Lalla Aïcha Al Hamdouchia». Offrandes, sacrifices de boucs ou de poules, bougies allumées sur le flanc d’un énorme rocher, c’est un univers étrange où se mêle sacré et profane. «Aicha est connue pour ses vertus. Les jeunes filles en quête de mariage viennent ici pour trouver époux. Les malades aussi y trouvent remède. On a vu des muets reparler et des paralysés remarcher après avoir accompli ce voyage à Lalla Aïcha», affirme une m’kadma, la récipiendiaire des offrandes, qui jure sur ses grands dieux avoir vu ici, «des universitaires, des riches et pas seulement des analphabètes et ignorants».
Au fond de la grotte, un vieux figuier s’est transformé en un immense arbre du désir : les femmes viennent y accrocher un bout de tissu pour que leur vœu d’amour soit exaucé, se débarrasser de mauvaises ondes.