Le voyage 2017 de Monique et Bernard

Bonjour,

Avec ce récit, nous, nous replongeons bien dans le réel.
L'état des routes, la population dans les villages les jours de marché etc...
Mais faut pas désespérer en contrepartie il y a le soleil, les fruits, les légumes les prix attractifs, des paysages à couper le souffle.

C'est de la pub pour Rapido ? .....

Non non pas de pub, ou du moins pas de pub rémunérée. Hélas ! Mais simplement mon camping-car

Mardi 2 mai 2017 : Safi – Essaouira
Après avoir fait les pleins mais pas les vidanges nous prenons la route pour Essaouira. Le GPS me propose, où plutôt m’impose, de passer par la route côtière. Comme je n’aime pas le contrarier et que de toute façon je n’ai pas regardé la carte je suis ses indications. La route est belle ou du moins les paysages rencontrés sont beaux, parce que la route !!!
Elle est étroite et les bas cotés sont en dentelle. Du coup je suis presque obligé de m’arrêter à chaque fois qu’on croise un camion, et il en circule des camions sur cette route. J’aurai pensé qu’ils auraient pris l’autoroute ou bien la N1, mais non ils préfèrent prendre la N232 qui longe la côte. Sans doute pour admirer le paysage. Pour croiser les voitures c’est plus simple, c’est eux qui ont peur de moi, à l’inverse quand je croise un camion, là c’est moi qui ai peur. Mais finalement nous arrivons vivants à Essaouira. Nous posons le camping-car sur un stationnement qui n’a pas l’air trop interdit et allons manger en médina. Le repas, bien que très copieux, n’est pas terrible Mes entrées, salade marocaine et salade au thon sont bonnes, mon tagine au congre aussi, mais la friture de poissons de Monique ne va pas du tout. Les crevettes sont à peine décongelées, un comble dans un port de pêche, le poisson et le calmar ont plus l’air bouillis que frits. C’est le Maroc, il ne faut pas s’en faire. En ville et sur la plage nous trouvons beaucoup d’Européens en vacances et même des Québécois.
Nous allons ensuite faire un tour dans la médina. Je repère une belle ammonite déroulée de cinquante centimètres de haut et demande son prix : deux cent cinquante euros, oui euros pas dirhams. Ce n’est pas dans mon budget et en plus je ne sais où je l’aurai mise dans le camping-car, puis à la maison, et la cheffe me fait les gros yeux. Nous continuons donc, achetons des blocs de musc aux divers parfums et reprenons le camping-car.
Le parking ne nous inspire pas trop alors nous décidons d’aller au camping un peu plus lopin. Lui non plus ne m’inspire pas mais un beau panneau vante le « camping calme » un peu plus loin. Vingt cinq kilomètres plus loin, étant reparti en plus vers Casablanca nous ne l’avons toujours pas trouvé. Nous faisons demi-tour et reprenons la route d’Agadir. Là nous constatons que le camping est sur une route perpendiculaire à notre trajet, je n’y vais pas. Nous continuons vers Agadir et Monique me fait m’arrêter dans une coopérative d’argan. Ces coopératives sont entièrement gérées par des femmes qui se procurent ainsi un complément de revenu. Histoire d’encourager ces initiatives féministes nous achetons quelques savons. Mais comme elles n’acceptes pas la carte et que les liquidités sont en baisse nous ne pouvons pas acheter autre chose. Après avoir consulté la liste des campings vers Agadir je constate que le premier acceptable est à une centaine de kilomètres. Du coup nous revenons vers Essaouira qui n’est qu’à vingt kilomètres de là, et snobant toujours le camping nous nous installons sur le parking après avoir fait un détour par la banque. Demain quand nous repasserons devant la coopérative nous serons approvisionnée.
En attendant le coucher du soleil qui va être splendide ce soir nous vaquons à nos occupations.

bonjour Monique et Bernard
je me régale en vous lisant. Dommage d'avoir loupé "Le Calme" il est très bien mais maintenant que vous avez goûté au Maroc, j'en suis presque sure, vous y reviendrez.
Si vous continuez à descendre le long de l'Atlantique vers Sidi Ifni, vous pourrez vous arrêter au camping Erkount Park juste après Mirleft et faire un bisou de notre part au proprio Abdel, le resto est bien et l'accueil très sympa.
Vivement septembre, je pense qu'on y sera Inch Allah
Geneviève et Serge

Je vous disait que le coucher de soleil devait être beau, à vous de juger

Super ...

....

Mercredi 3 mai 2017 : Essaouira - Sidi Bibi
Après une bonne nuit, juste ponctuée par le bruit des camions qui passent sur la route, nous partons pour Sidi Bibi via Imsouanne ou j’espère voir la plage de fossiles.
Le route commence mal avec des travaux qui réduisent sa largeur, mais comme la circulation je vois que c’est une route à voie unique. Comme il y a onze kilomètres de voie comme ça je décide que nous ne verrons pas la plage des fossiles, tant pis pour eux, et nus continuons vers Agadir. La route est toujours aussi belle, c'est-à-dire à deux voies mais sans plus, les croisements se font à vitesse réduite mais ceux qui me dépassent ne doivent pas être au courant car ils passent à toute allure. Nous arrivons en vue d’Agadir et oh miracle la route passe en deux fois deux voies, en bon état qui plus est. Pour traverser Agadir le GPS me propose un passage par le centre alors que les panneaux routiers me font préférer le contournement. Quand je voie la circulation sur le contournement je me demande ce que doit donner la circulation par le centre. Cela grouille de partout, les voitures à gauche, les vélos, cyclomoteurs et motos par la droite, les piétons partout. Mais finalement nous traversons Agadir sans accident, Allah Akbar encore une fois.
Le GPS essaie de ma faire prendre une piste pour rejoindre le camping, sans doute un raccourci qui, bien que faisant moins de kilomètres, augmente le temps de trajet.
Nous prenons la suivante et, après avoir roulé sur une route bien dégradée, arrivons enfin au camping. Celui-ci est très joli, seul petit problème leur groupe électrogène est en panne et nous ne pouvons pas nous brancher sur le220. Mais le soleil est revenu après les brumes matinales et le panneau solaire devrait nous suffire. Le camping est très bien entretenu, la piscine opérationnelle, mais nous n’avons pas pris nos maillots de bain. Nous nous installons et mangeons dehors, il ne fait ni trop chaud ni trop froid. Hélas sur le tard le soleil se voile et autre problème, nous n’avons pas Internet sur notre clé Maroc Telecom et celui e l’accueil rame tant qu’il peut. Nous n’aurons pas la radio ce soir et donc pas le match Marine vs Emmanuel, et comme nous restons jusqu’à après-demain il se passera un certain temps avant de pouvoir savoir ce qui s’est dit.

Jeudi 4 mai 2017 : Sidi Bibi
Nous nous réveillons tôt car nous avons prévu de faire une visite de la réserve de Massa. Jacky, le propriétaire du camping, nous embarque dans un vieux 4x4 et, après avoir demandé les autorisations nécessaires pour la visite, nous emmène par des pistes et des routes vers l’entrée du premier parc. Il y a trois parcs pas très distants l’un de l’autre et nous en visiterons deux. Dès l’entrée nous voyons des autruches à cou rouge, une espèce pas très locale, puis des addax et des gazelles dorcas. Ces espèces sont envoie de disparition à l’état sauvage et le parc fait parti d’un programme de sauvegarde et de réintroduction des animaux dans désert du sud marocains.
Cela grouille d’animaux où que porte notre regard. Nous voyons à un moment une gazelle et son petit nouveau né. Il se plaque dans l’herbe rase à cinq mètres de nous sans bouger tandis que sa mère fait tout ce qu’elle peut pour nous entraîner loin de lui. Elle ne fuit pas mais reste à attendre qu’on veuille bien la suivre. Nous les laissons rapidement tranquilles pour ne pas les déranger. Plus loin ce sont des addax qui ruminent au bord de la route. Les adultes nous snobent et nous ignorent tandis que les jeunes sont beaucoup plus craintifs. Encore plus loin nous voyons une autruche mâle couver des œufs. Jacky nous explique que le mâle, chef du harem et la femelle dominante couvent tour à tour l’ensemble des œufs du harem.
Nous quittons ensuite le premier parc pour rejoindre le second à peu de distances de là. Celui-ci contient toujours des gazelles dorcas et des oryx algazelle. Les premières sont toujours aussi farouches tandis que les seconds nous ignorent complètement.
Nous revenons tard au camping et une partie de l’après-midi est occupée à la lessive et à la lecture. Demain nous partirons pour Tiznit ou Aglou plage, nous enfonçant toujours plus vers le sud. J’espère que nous aurons une connexion internet.

Bonsoir,
Passionnant !

Bonsoir Monique et Bernard,

Merci beaucoup à vous pour ce compte rendu et ces photos, superbe !
Bonne continuation.

Cordialement

Bonjour,

Toujours aussi passionnant.
Bonne continuation

Vendredi 5 mai 2017 : Sidi-Bibi – Tiznit
Ce matin au camping nous voyons de nombreuses tortues qui se promènent tranquillement à la fraîche.
Nous reprenons notre route vers le sud pour une toute petite étape. La route est magnifique, en deux fois deux voies, les gendarmes au rendez-vous avec leurs jumelles, mais je respecte la vitesse limite qui est la plupart du temps de 100 km/h.
Nous nous installons. Nous n’avons toujours pas d’Internet, celui du camping n’est pas très stable, jusqu’à ce que je bidouille mon téléphone, et oh miracle, cela fonctionne bien.
Je vais faire un tour en ville, en médina plutôt. J’emprunte une rue très animée, bordée de commerces, pas du tout destinés aux touristes. C’est amusant de se promener dans cette rue. Mais je cherche le boulanger et un homme, très sympathique, m’en indique le chemin. Effectivement je trouve un boulanger qui me vend deux kesra, les pains ronds marocains comme on les appelle aussi. J’ai appris que le mot kesra désigne maintenant tous les pains, même ceux qui en sont pas ronds. De plus ce gentil monsieur se trouve être un rabatteur pour un « musée du bijou » qui est un fabriquant-vendeur de bijoux en argent. En passant il me fait voir la vieille mosquée, la fontaine bleue, que je trouve plutôt verte et finalement le magasin de vente. Je visite, toujours poli et n’achète rien. En sortant le patron me demande si je veux visiter la médina et m’envoie vers la gauche. Je l’entends se gausser dans mon dos avec ses employés. Mais je ne tombe pas dans le piège qu’il m’a tendu et reviens sur mes pas pour ne pas me perdre dans le labyrinthe de rue dans lequel il veut m’envoyer pour me punir de n’avoir rien acheter. Je déconseille donc la visite du « musée du bijou » si vous n’avez rien à acheter.
En revenant vers le camping je croise trois jeunes qui veulent que je fasse une photo d’eux. Je préfère discuter avec eux. Ils estiment qu’ils n’ont aucun avenir à Tiznit. Je leur conseille d’aller voir ailleurs, mais pour eux ailleurs c’est la France. Je leur conseille plutôt de se tourner vers le tourisme. L’un est DJ, l’autre animateur de je ne sais quoi, et lui non plus d’ailleurs, et le troisième ne fait rien. A mon avis ils ne vont pas aller loin avec ces raisonnements.
Je rentre ensuite au camping pour finir la soirée.

Deux photos qui viennent avant les autres, ce sont les problèmes liés aux liaisons lentes

Bonjour,

Merci pour toutes ces photos et de continuer de nous faire partager votre périple.
En tous cas, vous n'êtes pas gênés par les voisins dans le camping !
Au plaisir de vous lire dans vos prochains déplacements.

Cordialement

Re,

Ah les rabatteurs

de beaux parleurs, il y a trois 3 ans même cinéma à Tiznit en plus à croire qu'ils connaissent mieux la France que nous

La fréquentation des campings à beaucoup diminuer par rapport au début d'année.

Bonsoir les amis ...
Juste un petit passage après lecture de votre super compte rendu de votre parcours ... : Attention aux limitations de vitesse sur les routes à quatre voies , présence fréquente de radards entre Agadir et Tiznit .....à savoir qu' après le pont de l oued Massa , sur la route neuve la vitesse est limitée à 80 km / h jusqu au dernier contrôle avant Tiznit , ou on vous arrêtera si vous avez dépassé la limitation qui n'est signalée que par deux panneau sur les 30km ....prix du pv : 150 dh ... et pas de bakchich ...
Ceci est le résultat de deux expériences vécues par mon mari et ma fille !!!! ...par bonheur pas de pénalisation sur les points du permi au Maroc ...
Bon parcours et bonne soirée à vous
Amicalement Maryvonne

Merci pour le conseil, mais je mets le limitateur sur 80 et cela roule tout seul

Samedi 6 mai 2017 : Tiznit – Aglou plage – Sidi Ifni
Nous partons après avoir acheté du pain, attendu le comptable du camping qui n‘était pas là, fait les vidanges au seau et le plein avec patience car le débit d’eau est faible, puis prenons la route d’Aglou. Le Tomtom veut me faire traverser la médina, mais comme je sais que c’est un joueur je ne suis pas ses conseils, j’y suis passé à pied hier et j’ai vu ce que c’était, et je prends les grands boulevards, Hassan II en l’occurrence, pour contourner ladite médina.
Bien m’en a pris car je suis une magnifique route avec une piste cyclable sur le bord. Indique Quelques kilomètres plus loin nous arrivons à Aglou plage. Le GPS m’indique que je suis arrivé sur l’aire mais à la place il y a un camping. Je décide de continuer vers Sidi Ifni par la route côtière. C’est une route très agréable qui montre de beaux points de vue mais hélas, à importe où n’importe comment, ne permet pas de faire une pause photo. Ce n’est pas grave pour nous et tant pis pour les autres qui ne verront pas ces paysages atlantiques magnifiques.
Nous arrivons à Sidi Ifni, terme de notre voyage vers le sud, et nous installons dans un camping en bordure de plage.
Dans l’après-midi je fais un tour dans la ville, mais tout est fermé en ce samedi. Du coup je ne peux acheter que de l’eau et c’est déjà pas mal. Après souper le soir nous avons un très beau coucher de soleil, il est juste dommage qu'il me gêne parce que je l’ai dans l’œil et que je ne vois pas ce que je tape. De toutes façon dans cinq minutes je vais sortir faire des photos. Les photos sont belles, mais moins que celles d’Essaouira. Après le repas du soir nous allons nous coucher.