Légende de Sidi Bel'Abbès Sebti
Posté : 07 août 2011, 18:10
Sidi Bel'Abbès, patron de la ville de Marrakech, naquit à Sebta (Ceuta). Il quitta cette ville, qui était au pouvoir des Roum (chrétiens), pour ne pas assister impuissant à leur injustice. Il n'était encore qu'un enfant quand il partit un jour, accompagné de son fidèle esclave noir Sidi Messa'oud. Ils prirent la route de Tétouan et marchèrent nuit et jour pour s'éloigner de leur ville. En approchant de Tétouan, ils se désaltérèrent dans un petit oued et aperçurent une figue entraînée par le courant. Sidi Bel'Abbès la prit, la partagea en deux et chacun en mangea la moitié, puis ils continuèrent leur route.
Soudain, leur ventre se mit à enfler et à devenir très douloureux. Sidi Bel'Abbès dit à son esclave : "Nous sommes malades parce que nous avons mangé le bien d'autrui. Nous avons commis un péché." Sidi Messa'oud répondit : "Je ne pense pas que nous ayons commis un péché en mangeant une figue trouvée dans le courant de la rivière."
Mais Sidi Bel'Abbès ne voulut rien entendre et obligea son esclave à remonter avec lui vers la source de la rivière pour retrouver le propriétaire de la figue. Ils finirent par trouver le jardin de figuiers d'où venait cette figue. Ils entrèrent dans le jardin et appelèrent le jardinier. Sidi Bel'Abbès lui dit , "Nous avons trouvé dans la rivière une figue entraînée par le courant. Elle n'était pas à nous et cependant nous l'avons mangée. Nous venons te demander de nous pardonner cette mauvaise action."
Le jardinier, étonné, leur dit : "Mais ce n'est qu'une figue, ce n'est rien.
- Si, répondit Sidi Bel'Abbès, c'est quelque chose et il faut nous pardonner notre faute.
- Je ne suis pas le propriétaire de ce jardin et je ne jouis que du huitième de son produit. Je ne peux donc pardonner que le huitième de la faute.
- Où habite donc le propriétaire?
- Il habite Tétouan."
Sidi Bel'Abbès et Sidi Messa'oud se remirent en route et rencontrèrent à Tétouan le propriétaire des sept huitièmes de la figue et lui demandèrent de pardonner les sept huitièmes du péché. Mais il leur dit : "Je ne suis propriétaire que de la moitié du jardin. Ma soeur qui habite Marrakech est propriétaire de l'autre moitié. Pour ma part, je vous pardonne; mai pour ce qui est de ma soeur, c'est elle seule qui peut vous pardonner."
Ils reprirent leur chemin vers Marrakech en passant par le Tafilelt.
Un soir, ils allèrent dormir dans une mosquée. Le soir, après la prière, le gardien éteignit les lampes. Mais elles se rallumèrent. Un esclave de l'imam vit la mosquée illuminée. Son maître comprit alors qu'un Saint dormait dans la mosquée. Le lendemain, le Saint et l'esclave partirent de bonne heure vers Marrakech. En chemin, Sidi Bel'Abbès fit quelques miracles.
Ils arrivèrent enfin à Marrakech et se présentèrent devant la propriétaire de la moitié des sept huitièmes de la figue et firent leur demande. C'était un très vieille femme toute décrépite. "Je ne pardonne pas." "A moins que tu ne m'épouses"
La vieille insista tant qu'elle obtint ce qu'elle désirait. Elle fit venir les notaires, fit écrire toutes ses propriétés au nom de Sidi Bel'Abbès. Puis elle mourut avant la consommation du mariage.
Alors le Saint se retira dans une petite caverne , sur le flanc de la colline de Guéliz et y établit sa retraite. Il eut très vite une réputation de sainteté.
Soudain, leur ventre se mit à enfler et à devenir très douloureux. Sidi Bel'Abbès dit à son esclave : "Nous sommes malades parce que nous avons mangé le bien d'autrui. Nous avons commis un péché." Sidi Messa'oud répondit : "Je ne pense pas que nous ayons commis un péché en mangeant une figue trouvée dans le courant de la rivière."
Mais Sidi Bel'Abbès ne voulut rien entendre et obligea son esclave à remonter avec lui vers la source de la rivière pour retrouver le propriétaire de la figue. Ils finirent par trouver le jardin de figuiers d'où venait cette figue. Ils entrèrent dans le jardin et appelèrent le jardinier. Sidi Bel'Abbès lui dit , "Nous avons trouvé dans la rivière une figue entraînée par le courant. Elle n'était pas à nous et cependant nous l'avons mangée. Nous venons te demander de nous pardonner cette mauvaise action."
Le jardinier, étonné, leur dit : "Mais ce n'est qu'une figue, ce n'est rien.
- Si, répondit Sidi Bel'Abbès, c'est quelque chose et il faut nous pardonner notre faute.
- Je ne suis pas le propriétaire de ce jardin et je ne jouis que du huitième de son produit. Je ne peux donc pardonner que le huitième de la faute.
- Où habite donc le propriétaire?
- Il habite Tétouan."
Sidi Bel'Abbès et Sidi Messa'oud se remirent en route et rencontrèrent à Tétouan le propriétaire des sept huitièmes de la figue et lui demandèrent de pardonner les sept huitièmes du péché. Mais il leur dit : "Je ne suis propriétaire que de la moitié du jardin. Ma soeur qui habite Marrakech est propriétaire de l'autre moitié. Pour ma part, je vous pardonne; mai pour ce qui est de ma soeur, c'est elle seule qui peut vous pardonner."
Ils reprirent leur chemin vers Marrakech en passant par le Tafilelt.
Un soir, ils allèrent dormir dans une mosquée. Le soir, après la prière, le gardien éteignit les lampes. Mais elles se rallumèrent. Un esclave de l'imam vit la mosquée illuminée. Son maître comprit alors qu'un Saint dormait dans la mosquée. Le lendemain, le Saint et l'esclave partirent de bonne heure vers Marrakech. En chemin, Sidi Bel'Abbès fit quelques miracles.
Ils arrivèrent enfin à Marrakech et se présentèrent devant la propriétaire de la moitié des sept huitièmes de la figue et firent leur demande. C'était un très vieille femme toute décrépite. "Je ne pardonne pas." "A moins que tu ne m'épouses"
La vieille insista tant qu'elle obtint ce qu'elle désirait. Elle fit venir les notaires, fit écrire toutes ses propriétés au nom de Sidi Bel'Abbès. Puis elle mourut avant la consommation du mariage.
Alors le Saint se retira dans une petite caverne , sur le flanc de la colline de Guéliz et y établit sa retraite. Il eut très vite une réputation de sainteté.